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Un « réseau social » à bannir

Préambule

A une époque de supercherie universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire.

George Orwell

Introduction

     En introduction de l’article qui en parlait déjà, il était mention que l’Homme n’a jamais eu de limites, notamment dans la connerie et la perversité. Il va être difficile de rivaliser avec cette phrase car rien n’a changé, de piètres mesurettes sur les conditions générales d’utilisation ont été prises mais avec toujours le même « de toute façon on s’en fout des conséquences ». Le problème est que de s’en foutre des conséquences, c’est un luxe qui est permis pour certains et pas pour d’autres. Algorithmes, déviances, craintes, déchéance, cybersécurité, rôle des parents, société, avenir… Le programme va être chargé car il faut en parler et partager ce qui se passe.

1. Le monde ou rien

1.1 La PLS peut commencer

     De leur temps, les Romains avaient compris qu’un peuple a besoin d’une seule chose pour qu’il reste tranquille : panem et circenses ou du pain et des jeux en français. Cette formule n’a jamais changé. On le retrouve dans la littérature, le cinéma, les dictatures et Internet. Notamment notre cher « réseau social » tant adoré qui s’appelle TikTok.

     Contrairement à la citation d’Orwell, cet article n’a pas pour vocation de pousser à un acte révolutionnaire. Sauf si on considère que la réflexion et les craintes soient une révolution en soi. Des algorithmes éprouvant aucun sentiment dictent votre vie désormais. Vous passez bien plus de temps sur l’écran de votre téléphone que de contempler la beauté du monde dans la vie réelle. Vous passez tellement de temps sur votre écran que c’en est devenu un poison pour certains. Dès que vous vous levez, vous allez consulter les commentaires sur votre dernière vidéo et surtout le nombre de vues. Car TikTok pousse à faire des vues. Le nombre de vues ne va pas déterminer si votre vidéo est intéressante ou non. En réfléchissant comme le veut TikTok, oui vos vidéos sont extraordinaires car vous faites des centaines voire des milliers de vues et bravo à vous. Si en revanche on s’octroie de réfléchir plus intelligemment, donc créer un acte révolutionnaire pour reprendre Orwell, alors non ce n’est qu’un chiffre et cela ne détermine en rien si voir votre chat miaulant au milieu du salon est intéressant pour tout le monde. Non pas que les chats miaulant ne soient pas décousus de sens, mais s’insurger qu’une personne prenne le soin et le temps de montrer la vie par la naissance de bébés chat, c’est normal. Cette personne mériterait qu’elle soit bannie pendant 24 heures de faire un live. Tout cela parce que cette personne a un fond humaniste et beaucoup de personnes comprendraient cette démarche. A côté de ça, une femme se faisant insulter en live par une groupe de personnes se sentant fortes derrière un écran a juste le droit d’accepter que sa vie soit partagée en vidéo ? Est-on vraiment certain que TikTok est nécessaire pour notre bien-être et notre vie ? Est-on certain de croire qu’un ensemble d’algorithmes froids et glaciaux soient détenteurs de notre façon de pensée et notre philosophie de la vie ? Dans certains extrêmes, oui et heureusement d’une certaine manière car les algorithmes de modération de TikTok permettent de contrôler un minimum. Mais malheureusement ce n’est qu’un strict petit minimum et un trop grand nombre de choses reste encore disparate. Quand une personne est sujette à des insultes et que cela se produit en groupe, le Code Pénal prévoit l’expression de bande organisée. Le problème est que les lois dans la vie réelle ne peuvent pas toutes s’appliquer dans le monde virtuel. Cette personne est déchirée de savoir que son vécu va être partagé comme une vulgaire photo de Kim Kardashian et c’est tout à fait compréhensible. Il faut manquer d’humanité pour en arriver à partager et se réjouir du vécu des autres. Mais TikTok est de loin innocent dans tout cela. Les « réseaux sociaux » sont de loin innocents dans tout cela. Car ces fameux « réseaux sociaux », ils garantissent de la visibilité lorsqu’on est une personne et on veut partager sa passion comme faire des vidéos par exemple ou ce que propose une entreprise comme INFOPRO68. Mais quand on en vient à juger qu’un lien sur un profil professionnel est un lien de piratage, on ne peut pas dire que le don de cerveau a été garanti pour tout le monde. La paranoïa développée en silence par les « réseaux sociaux » se transforme en perversion ou en déchéance dans certains cas comme l’exemple donné précédemment. Le monde ou rienMoi j’ai raison derrière mon écran… Que des auto-proclamés de la connaissance qui ont l’audace pour certains de vouloir apprendre le métier à une entreprise ! C’est carrément ubuesque.

1.2 La copie de la copie

     Etant donné que le fordisme est de légion sur TikTok, à savoir qu’il faut produire beaucoup de vidéos pour espérer percer (ce n’est pas une vérité mais on va y revenir), il est possible de diviser les vidéos produites par jour en 3 catégories :

  • Les vidéos qui proposent de la diversité comparé à la masse
  • Les vidéos qui proposent une vision de ce qu’est la vie, le futur, l’amour…
  • Les vidéos qui sont les copies des copies

 

     Les personnes qui se sentent obligées de faire une vidéo par jour dans l’unique but de percer un jour, elles n’ont pas d’autre choix que de se rallier aux trends, aux tendances du moment. Mais le déséquilibre se présente déjà à ce niveau, et ce n’est que le début, étant donné le déploiement de moyens. Une personne seule avec 10 000 abonnés n’aura pas forcément la même vision et la même capacité de moyens qu’une personne en agence avec 100 000 abonnés au compteur. De ce fait, TikTok crée et développe une fracture entre les Hommes et ces fameux « réseaux sociaux » de manière générale. Il avait été mentionné dans l’article sur les « réseaux sociaux » de cette publicité montrant un homme demandant à son épouse visiblement de lui donner le sel mais pas de manière verbale, par SMS car la table est excessivement grande. On y est ! S’ajoute à cela l’auto-proclamation de créateur de « contenu » qui renforce cette dimension de fossé entre les gens et qui exacerbe la volonté de détruire les relations humaines.

     De là, les personnes recherchant la légitimité tant convoitée d’avoir beaucoup d’abonnés se sentent déçues et bernées. Elles suivent les tendances, elles font les vidéos qui marchent et pourtant ça ne fonctionne pas… Il faut cesser d’être naïf. Toutes les personnes qui « réussissent » sur ces plateformes sont des personnes sponsorisées. Il faut savoir se démarquer pour attirer le regard de personnes qui sont prêtes à parier sur vous et donc vous donner de l’influence. Ces « agences d’influence » ne recherchent que des personnes avec un certain lot de critères précis. Dès lors qu’on ne correspond plus à ces critères, on abandonne la personne et on passe à autre chose. Il suffit de lire la biographie des personnes les plus « influentes » sur TikTok hormis les personnalités publiques. Elles sont toutes affiliées à une agence ou l’ont été.

1.3 Moi seul, c’est mieux

     Dès lors qu’on gagne en popularité si on se base sur le nombre d’abonnés et de vues uniquement, on a envie de croquer le monde. Bon nombre de personnes qui ont eu des milliers d’abonnés n’ont pas vu que la chute allait être imminente parce qu’un auto-proclamé a décrété que le monde devait lui appartenir désormais. L’exemple le plus parlant est Abrège frère.

     TikTok pousse à une forme de schizophrénie autant dans la communication que dans le « contenu » à proposer. Il n’est pas rare de voir un profil bien sous tout rapport, avec pour biographie « Respect et bienveillance » mais une fois en live, c’est carrément l’inverse car la personne se montre sans limite dans sa quête de régir le monde, puisque TikTok instaure cet état d’esprit, et veut prendre la place de l’autre. Les algorithmes de TikTok contribuant énormément à instaurer ces règles alors que les règles dites « communautaires » de TikTok disent exactement l’inverse. C’est comme Facebook avec ses règles communautaires disant qu’un compte doit être ouvert en donnant sa véritable identité alors qu’il suffit de voir les suggestions d’amis et se rendre compte qu’il existe plusieurs comptes avec la même identité et la même photo de profil. Encore récemment, sur Facebook, une personne utilisant des pages identifiait des personnes dans des publications à caractère pornographique avec des liens d’hameçonnage. TikTok connaît déjà cette dérive, les règles communautaires stipulant même qu’il est formellement interdit de se donner à de telles pratiques sous peine de bannissement mais quand on signale un profil, une notification dit que ce profil n’a pas enfreint les règles communautaires et même avec un second examen, même résultat… En clair, de qui se moque-t-on ? Qu’on ne veuille pas s’embarrasser à vérifier tous les comptes vu les millions de personnes « branchées » sur ces plateformes est acceptable. Qu’on fasse une modération à base d’algorithmes et que les degrés de modération changent en fonction de certains paramètres tels que les abonnés, le nombre de vues etc (c’est une supposition et non une affirmation), c’est inacceptable. Souvenez-vous de l’exemple donnée de cette femme dont on affiche en public son vécu tout en s’en moquant et les auteurs des faits ne peuvent pas être touchés car ces derniers ont plus de 1000 abonnés ? C’est donc ça la justice par ces « réseaux sociaux » ? La justice du chiffre est plus forte que la justice morale ? Qui sera présent pour s’expliquer quand une personne atteinte de cyberharcèlement intentera de mettre fin à ses jours ? Ah bah oui, c’est de la faute de la victime bien entendu… « elle n’avait qu’à être plus forte » ou « elle n’avait qu’à être comme tout le monde » répondraient certaines personnes dont les phrases sont le reflet de leur QI…

2. Déviances et cybersécurité

     Les déviances sont trop nombreuses pour rester les bras croisés. Les points abordés dans le précédent article vont se répéter ici mais avec beaucoup plus de conséquences. La plus évidente tout d’abord est l’annihilation de la pensée, la réflexion. Etant donné que les « réseaux sociaux » imposent un diktat sur ce qui doit être pensé ou dit, avec pour arme l’auto modération générée par des algorithmes, il est impossible d’entretenir un échange avec bon nombre de gens. Les gens jugent rapidement, ayant oublié le concept de réflexion et pensent qu’ils ont toujours raison. Ils continuent de cette manière à suivre les tendances dictées par les algorithmes, les « influenceurs » et tout ce qu’ils peuvent voir ou entendre sur les « réseaux sociaux ». Si toutefois https://reparations.infopro68.fr était un lien d’hameçonnage, l’entreprise aurait déjà fermé depuis longtemps… Ce qui provoque forcément une faille dans la cybersécurité car ces mêmes personnes sont tellement obnubilées par ce qu’elles voient et entendent sur TikTok notamment, donc que des auto-proclamés puisque les « vrais » professionnels sont mis de côté en raison de leur nombre d’abonnés… (tiens, comme par hasard !), qu’elles en viennent à se montrer outrancières et indirectement dangereuses. Elles deviennent dangereuses envers elles-mêmes puisque la cybermalveillance étant légion sur ces plateformes, elles seraient les premières à cliquer sur un lien frauduleux. Alors qu’une simple recherche sur Google leur permettrait de comprendre qu’elles sont dans l’erreur… Mais pourquoi faire ! On s’auto-proclame expert de tout sans savoir de quoi on parle.

     Ajouté à cela le cyberharcèlement bien entendu. Que ce soit en live pour forcer sa « douce et gentille communauté » à débourser de l’argent qu’ils n’ont peut-être pas en vue d’obtenir de la visibilité (les « live-boosts ») et des abonnés parce que le MC du live le lui promet, c’est basé sur une arnaque dans le monde réel : la pyramide de Ponzi. Sinon, le cyberharcèlement se présente par des rediffusions de live à plusieurs où on se moque ouvertement des personnes. Les règlements de compte en live sont devenus si populaires sur TikTok qu’il est étonnant qu’une « tendance » n’ait pas été créée sur ce phénomène ! Bien sûr cela se passe la nuit, il ne faut pas abuser quand même, mais les personnes se cachant derrière un écran se sentent pousser des ailes à la vue du nombre d’abonnés qu’ils ont et donc s’octroient de ce fait tous les droits. Ce qui est grave dans tout cela, c’est que des adolescents n’ayant pas le recul nécessaire se voient être brisés par des personnes n’ayant aucun scrupule car on est sur Internet, c’est pour plaisanter ! La raison pour laquelle la première partie de l’article Les « réseaux sociaux » ou l’art de rendre con s’intitule Génération sacrifiée.

     De plus, l’hypersexualisation est désormais une raison d’harceler et insulter les personnes en live. Il est quasiment impossible désormais de participer à un live sans qu’une tierce personne vienne insulter gratuitement le live, la personne ou les membres de sa communauté. Etant donné que les signalements sont gérés par des algorithmes, ces personnes créent de multiples comptes pour ne pas être repérées ou pire, s’attaquer à une personne en particulier en commentaires, dans ses live etc… INFOPRO68 a 236 abonnés à l’heure actuelle, n’ayant pas l’intention de proposer des live même le jour quand la barre des 1000 abonnés sera atteinte car ce n’est pas la stratégie mise en place d’être sur TikTok.  Que TikTok laisse faire ce cyberharcèlement et de manière générale cette cybermalveillance n’est pas normale. Une régulation beaucoup plus stricte doit être mise en place. Le problème est que les gens ont tellement adopté les « réseaux sociaux » et leurs déviances, qu’ils trouvent ça normal… Ces mêmes personnes qui s’insurgent en vidéo quand cela leur arrive dans la vie réelle mais passons !

     Ces déviances amènent donc à de la haine gratuite, sans parler des faits réels qui sont retransmis à tout va avec des auto-proclamés qui pensent détenir la vérité car ces derniers font des vidéos d’actualité. On peut même s’improviser journaliste spécialiste de tout ce qui se passe actuellement dans le monde (guerre en Ukraine, conflit israelo-palestinien, politique…) ou avec des personnes sponsorisées par des agences d’influence comme Monsieur Darmon pour citer une des plus connues. D’ailleurs… Saviez-vous que le patron de cette « agence » n’en est pas à son premier coup d’essai ? Il suffit d’aller sur Google retrouver le nom du propriétaire de cette « agence » puis de faire une recherche sur les diverses sociétés détenues par cette personne. Cela devrait mettre la puce à l’oreille pour certains… ou pas !

     Enfin, sans même parler des effets de la lumière bleue de nos chers écrans sur nos yeux, la dépendance psychique à ces plateformes conduisent trop souvent à un certain isolement voire une certaine agoraphobie. Le développement des IA et des métavers s’intensifiant, cette fracture sociale exprimée ci-dessus s’accentuera de plus en plus au détriment de la santé mentale.

3. Les parents dans tout ça

     Il doit être difficile d’imaginer un futur plus ou moins sûr pour ses enfants vu la conjoncture actuelle. Que des parents se prêtent au jeu de faire des vidéos sur TikTok est un bon point étant donné que la monétisation peut permettre d’apporter un peu d’argent mais aussi de pouvoir mieux comprendre l’environnement TikTok et donc, les enfants et de s’amuser avant tout. Toutefois, il ne faut pas oublier la différence entre s’amuser et exhiber. Il existe encore beaucoup de vidéos exhibant une famille heureuse. Le partage ne doit pas être sacrifié pour autant mais contrôlé. Tout comme TikTok ! Il est certain que tous les parents le savent déjà mais il est préférable de le rappeler car certaines personnes sur cette plateforme n’hésiteront pas à se servir de vidéos pour s’attaquer à vous.

4. L’avenir

     L’avenir… En toute franchise, l’avenir de la vie Internet ne sent vraiment pas bon. Entre la première partie de cet article et maintenant, les choses se sont grandement aggravées et il serait temps que les bonnes questions soient posées au même titre que de vanter les performances d’un athlète lors des derniers Jeux Olympiques. Mais qui s’en chargera ?

Conclusion

     Chacun a la responsabilité de son environnement sur Internet. Ce n’est pas parce que TikTok est un espace de « libre échange » que tout est permis. Toutes les dérives doivent être mieux contrôlées, tout d’abord par TikTok. Prendre la place de leader sans en prendre les responsabilités, c’est un peu trop facile… surtout qu’il est question d’humain.

     Si vous avez des questions, je reste à votre disposition suivant les horaires d’ouverture d’INFOPRO68. Vous trouverez ci-dessous les coordonnées ainsi que les horaires d’ouverture.

     N’oubliez pas que d’autres manuels sont disponibles ici. Tant qu’ils sont gratuits, ce serait dommage de ne pas en profiter. Ils restent en lecture libre sur le site et en téléchargement en fin de page pour chacun d’eux.

     Portez-vous bien et à très bientôt !

Rédigé avec amour par Yisheng

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